Cinema Improbable

28 jours plus tard

Notation 5,5/10

28 jours plus tard est un film d'horreur post-apocalyptique britannique réalisé par Danny Boyle en 2002. Avec un budget de 8 millions de dollars, le film a remporté un grand succès avec un box-office de plus de 80 millions et est généralement considéré comme ayant modernisé et renouvelé le genre films de zombies. Il dure 110 minutes.

Synopsis : Le film démarre avec une bande de criminels masqués (certainement des écolos militants) qui s'introduisent par effraction dans un labo de recherches pour tenter de libérer des primates soumis à des expériences virales ; mais l'un des membres se fait mordre et la situation dégénère rapidement quand elle commence à attaquer ses collègues...

L'histoire enchaîne directement avec une courte ellipse de 28 jours et nous met nez à nez avec un homme hospitalisé se réveillant brusquement d'un coma après un accident de voiture. Désorienté, il déambule sans comprendre dans les couloirs abandonnés pour déboucher en pleine ville de Londres complètement morte, de quoi péter un câble ! Au cours de se visite de la ville devenue fantôme, il entre dans une église et se fait prendre en chasse par une bande de tarés psychopathes ; sauvé de justesse par d'autres survivants, ces derniers lui apprennent qu'une épidémie virale s'est propagée à grande échelle en infectant la population, les transformant en zombies assoiffés de sang. Notre héros qui refuse tout d'abord de croire cette carabistouille, se prend un grand coup de réalité sur la tête en découvrant ses parents suicidés pour éviter la contamination.

Notre petit groupe retrouve d'autres survivants planqués au sommet d'un immeuble, mais la nourriture venant à manquer, ils décident de se taper un road-trip pour rejoindre un refuge où il n'y aurait aucune contamination (comme toujours). Ils parviennent finalement au lieu dit malgré quelques petites escarmouches avec les zombies, et découvrent que le refuge est en réalité la planque d'une bande de militaires retranchée et vivant en autarcie. La situation semble alors s'améliorer, mais c'est là que le deuxième cauchemar commence...

Je n'en dirai pas plus, si ce n'est que la dernière scène du film suggère fortement que la contamination n'est pas mondiale et fait par la même occasion un parallèle avec le deuxième opus, 28 semaines plus tard...

 

Réalisation : Danny Boyle s'est déjà fait remarquer avec Trainspotting, puis plus tard avec Slumdog Millionaire ou 127 heures.

28 jours plus tard a été quasiment entièrement tourné avec de légères caméras numériques pour faciliter le tournage des séquences ; en effet le réalisateur a du obtenir l'autorisation des autorités londoniennes pour interrompre la circulation dans les quartiers de Londres où il voulait tourner. Rapidité dans le tournage donc, mais au détriment de la qualité d'image qui n'est pas dingue....
Le film n'est pas réellement considéré comme un film de zombies car les créatures présentes sont d'avantage contaminées par un virus pandémique et non pas des morts-vivants déambulant d'un air morose.

Le montage global reste correct sans être impressionnant ; Danny maîtrise en l’occurrence son film en alternant scènes lentes pour conforter le spectateur dans son sentiment de sécurité et scènes rapides pendant les (rares) attaques de contaminés.

 

Bande-son : John Murphy est aux manettes de la musique (Snatch, Kick-Ass, La dernière Maison sur la gauche), mais le film contient aussi quelques morceaux d'artistes connus comme Grandaddy ou Brian Eno. Le thème principal du film, que l'on retrouve surtout vers la fin, est excellent et bien adapté au style de l'histoire ; les autres musiques sont en accord avec l'action, tantôt stressantes ou calmes et apaisantes. On a également quelques passages dépourvus de morceaux pour accentuer la tension et mieux surprendre le spectateur ; classique mais c'est une valeur sûre.

 

Jeu des acteurs/Personnages : Le casting du film est constitué d'acteurs prometteurs dont certains vont atteindre une bonne notoriété par la suite ; Cillian Murphy ( la trilogie Batman de Nolan, Inception) qui joue ici un antihéros un peu largué mais qui devient lui aussi taré à la fin sans être forcément infecté, Naomie Harris (Pirates des Caraïbes) et Brendan Gleeson, qui va par la suite s'orienter plus vers les films fantastiques (Braveheart, Troie, Kingdom of Heaven, Harry Potter...)

Les personnages ont des réactions plutôt réalistes dans l'ensemble, restent solidaires et ne font pas dans la dentelle, n'hésitant pas à s’entre-tuer si l'un d'entre eux se fait infecter. Par contre ils prennent la situation un peu trop à la légère en blaguant de temps à autre et les mauvaises décisions sont comme d'habitude nombreuses (se balader dans un tunnel, être infecté par une goutte dans l’œil). Contrairement aux précédents films de ce genre, les contaminés ici sont très réactifs et courent comme des dératés (on est loin des zombies qui avancent nonchalamment) ; par contre ils ne sont pas très effrayants...

 

Conclusion : Un film qui donne un nouvel essor au genre post-apocalyorique incluant zombies par son histoire originale découpée en deux parties, même si les thèmes abordés (contamination, survie, espoir, bataille) sont du déjà-vu. La morale du film est ni plus ni moins que même dans les pires situations, l'Homme reste un loup pour l'Homme. Devenu un classique avec le temps, ce film prépare bien la transition vers le deuxième opus.